Encore un peu de patience aux Quatre Vents

Pas facile de rénover un foyer logement quand il est occupé. Cela reste néanmoins la garantie du moindre mal. Les résidants, quant à eux, sont partagés entre angoisse et indifférence.
 

La directrice des Quatre-Vents en convient, les résidants sont un peu bousculés voire stressés. Enfin, surtout ceux dont l'appartement n'a pas encore été rénové. Parce qu'une fois les travaux et le retour au bercail réalisés, rares sont ceux qui ne reprennent pas une vie normale très vite. « Une fois de retour chez eux, la plupart trouvent que ça a été plutôt rapide, assure Véronique Legrand.
C'est au début que c'est surtout stressant avec l'appréhension de devoir déménager. Mais ils sont tous d'accord pour dire qu'ils s'attendaient à pire. » Un petit tour dans les couloirs de l'établissement confirme assez vite les dires de la directrice. Des problèmes surviennent bien sûr (voir encadré) mais dans l'ensemble ces travaux de rénovation, les premiers de cette ampleur en 40 ans d'existence, se déroulent plutôt bien. À la demande du maître d'oeuvre les artisans s'efforcent d'être attentifs, conciliants et agréables avec les résidants. Albertine, 89 ans, va carrément « regretter quand les ouvriers vont partir. Ça va être trop calme ! »
 

Rassurer les résidants
Rose-Marie et Claude, eux aussi de retour dans leur appartement, affirment que « tout s'est très bien passé ». Le seul problème « c'est que le nouveau détecteur de fumée est trop sensible, il se déclenche quand je fais griller des tartines. Je n'ose plus faire la cuisine ! » Pas commode. Un peu plus loin, une autre résidente regrette que la cabine de douche ne soit pas mieux équipée et s'empresse de le faire savoir à la directrice. « Il faut les rassurer », glisse cette dernière en aparté.
Les travaux vont se poursuivre jusqu'en septembre. En mars la rénovation du salon et du restaurant va démarrer. Pas une mince affaire non plus, d'autant qu'on y organise toutes les activités communes. « On va procéder par zones », remarque Guy Deschamps, adjoint au maire et vice-président du CCAS qui gère la structure. En tout état de cause on ne prévoit pas d'érosion massive des résidants... Au contraire, le temps d'attente pour venir vivre aux Quatre-Vents dépasse encore deux ans.

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Lors de la dernière séance du conseil municipal en décembre, l'élue d'opposition Catherine Boone (Cap Leers) était intervenue pour dénoncer la souffrance que provoqueraient les travaux de rénovation sur certains résidents des Quatre-Vents.

Guy Deschamps dénonce catégoriquement ces propos il précise que " ces problèmes mineurs sont rares et chose importante, sont résolus dans les jours qui suivent voir le jour même, nous sommes très attentifs et çà c'est de la bientraitance "

 

Guy DESCHAMPS vice président du CCAS qui gère la structure.