Ampoules,bouchons,portables et piles...

Développement durable oblige, la Ville a installé des conteneurs de récupération dans les écoles. Les enfants sont priés de montrer l'exemple. Et les parents d'obéir. Sinon gare à eux.

 

Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Telle pourrait être la devise de l'adjoint à l'environnement de Leers. L'Agenda 21 voulu et élaboré par Jacques Laumaillé ne prévoit pas de grandes révolutions écologiques mais propose des petites touches au coup par coup.

Après l'aide au compostage, voici les conteneurs de récupération dans les écoles. Désormais, les élèves et les enseignants seront tenus de ne plus jeter les piles, les bouchons en plastique, les ampoules et les téléphones portables. Si tant est que les écoliers disposent de tels appareils.

Là où l'initiative est plutôt maligne, c'est qu'elle permet de toucher toute la famille par l'intermédiaire des enfants. On le sait bien, en matière de développement durable, ce sont les jeunes générations qui montrent l'exemple et les adultes sont tenus d'obéir. « Je le vois bien avec mes petits-enfants : il n'est pas question de jeter les bouchons », confirme le maire, Jean-Claude Vanbelle.



Trois jeunes graffeurs à l'oeuvre
Les meubles installés dans les six écoles de la commune ont été fabriqués par les services municipaux avant d'être décorés par trois jeunes membres de l'atelier graff' de la Maison des jeunes : Yacine Brahimi, Aurélien Delerue et Yanis Ali Bacha.
Les objets récupérés seront revalorisés par les écoles elles-mêmes. La plupart finiront sans doute en centre de traitement sauf les bouchons qui seront remis au conseil municipal des jeunes. Leur vente servira en effet à financer les actions de l'association Ensemble pour César qui aide la famille du jeune César, 4 ans, atteint d'amyotrophie spinale infantile, une maladie génétique qui le prive progressivement de ses muscles moteurs et respiratoires.
À l'école Jeanne-d'Arc, on a installé le conteneur dans la salle de garderie, « un lieu où tout le monde se croise », remarque le directeur, Philippe Tiberghien.


« Les écoles récupèrent déjà les piles, les bouchons et le papier, reconnaît Jacques Laumaillé, mais les meubles de récupération vont permettre de mettre en avant le développement durable. » Soit.

À l'avenir, d'autres dispositifs pourraient être mis en place par la Ville dans les écoles leersoises, à commencer par des panneaux expliquant le cycle de traitement des objets collectés. Là aussi, le talent des jeunes graffeurs de la Maison des jeunes pourrait être mis à contribution.


La Ville envisage aussi de doter les écoles de poubelles sélectives. « Mais pas avant l'année prochaine », tempère l'adjoint au développement durable
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